Titre : | Acquisition du virus de l'immunodéficience humaine et parcours de vie d'hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes et ayant émigré en France : une enquête exploratoire (2022) |
Auteurs : | Jean-Yves Le Talec, Auteur ; Virginie Supervie, Auteur ; Romain Palich, Auteur |
Dans : | Santé publique (vol. 34, HS n°2, Décembre 2022) |
Article en page(s) : | S151-S162 |
Note générale : | Fait partie du dossier : "Santé des minorités sexuelles, sexuées et de genre" |
Langues: | Français |
Mots-clés : | |
Résumé : |
Introduction : L’étude ANRS 14058 Ganymede s’intéresse aux hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH), nés à l’étranger et suivis en Île-de-France pour leur infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Ses objectifs sont de déterminer la proportion des participants ayant acquis l’infection après leur arrivée en France et de décrire leur parcours, avant, pendant et après la migration. But de l’étude : L’enquête exploratoire qualitative préalable, présentée ici, visait à ajuster la construction du questionnaire de l’étude Ganymede, en menant des entretiens auprès d’un échantillon de HSH séropositifs nés à l’étranger sur leur motivation et leur parcours migratoire, sur leur biographie sexuelle et sur leur trajectoire de santé, en vue d’illustrer la diversité de cette catégorie épidémiologique. Résultats : Quatorze hommes ont répondu aux entretiens. Neuf d’entre eux ont appris leur séropositivité après leur arrivée en France. Aucun ne mentionne de barrière majeure au suivi médical. Les obstacles évoqués, liés à leur précarité administrative et sociale, concernent les possibilités de prise en charge des soins et des traitements. Ces hommes sont exposés aux difficultés liées aux rapports sociaux en termes de discriminations et de violences, dont les effets sur la santé restent peu exprimés. Conclusions : L’enquête exploratoire ne permet pas de généralisation mais elle illustre les problématiques de santé et la grande diversité des parcours et des histoires de vie de HSH émigrés en France. Elle souligne le poids des rapports de genre et de classe comme sources d’inégalités sociales et de santé, et de précarité. Elle invite ainsi à décrire la catégorie épidémiologique des HSH nés à l’étranger d’une manière plus hétérogène. (RA) |